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dimanche 10 janvier 2016

Consumés, de David Cronenberg

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Naomi et Nathan, amis, amants, mènent chacun de leur côté leur propre enquête. L'une sur le meurtre d'une philosophe française célèbre, sorte de Beauvoir de notre époque quand l'autre enquête sur un chirurgien douteux en Europe de l'Est. Mais les enquêtes se rejoignent.
Entre l'Europe de l'Est, la France, le Canada et le Japon, les personnages de Cronenberg enquêtent et risquent de faire de terribles découvertes. Le célèbre réalisateur canadien signe un premier roman un peu brouillon avec une fin relativement décevante, mais aussi un roman bien rythmé et bien que le rendu, je viens de le dire, soit assez brouillon, on sent que l'auteur a travaillé de tout cœur à cette œuvre. 
L'histoire est un peu complexe et je ne peux pas trop vous a révéler sans gâcher la surprise mais l'on retrouve bien les thèmes de Cronenberg avec en plus, une bonne dose de sexe assez explicite par moments. Si la lecture est intéressante, ce n'est cependant pas un roman qui se lit d'une traite. J'y ai regretté l'abondance des marques, me faisant un peu penser à Bret Easton Ellis et à certains auteurs contemporains. Mais si Ellis critiquaient l'abus de ces marques, Cronenberg semble faire de ses héros des hérauts du consumérisme. On ne sent guère de critique derrière, même lorsque est évoquée la philosophie des Arosteguy (des Sartre et Beauvoir contemporains).
Cela fait déjà quelques jours que j'ai lu cet ouvrage et déjà, il commence à fuir ma mémoire. C'est assez déplorable.

Au final, un livre en demi-teinte, qui n'est pas déplaisant mais qui reste relativement faible, malgré un style recherché et une excellente traduction.

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