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samedi 25 juillet 2015

L'arche russe (Aleksandr Sokurov, 2002)




Voici un film remarquable techniquement. Une véritable prouesse que cette Arche russe en un seul plan-séquence d'1h30, et quel plan ! Non seulement il faut une prise unique mais en plus, il faut un talent que le réalisateur russe Aleksandr Sokurov possède sans aucun doute. La photographie magnifique atteint son apothéose lors de la scène finale du bal, envoûtante.
Ce film conte en fait l'histoire de la Russie avec deux personnages principaux : un que l'on ne voit jamais qui est en quelque sorte nos yeux et un homme mystérieux, un européen qui se trouve là on ne sait comment ni pourquoi et qui, alors qu'il ne maîtrisait jamais le russe, le parle couramment. Ces deux fantômes vont et viennent entre les pièces de l'Hermitage à Saint-Pétersbourg et l'on y découvre surtout la Russie pré-1917, magnifiée par des costumes et une musique époustouflante.
Personnellement, j'ai eu des décrochages car les dialogues sont inégaux et la lenteur du film n'est pas parfaitement maîtrisée à mon avis et est donc moins hypnotique qu'un Tarkovski. Ce qui explique cette note que j'attribue et qui est un peu basse mais qui s'explique aussi par le fait que je n'ai pas eu de coup de cœur.
Ce film a été tourné en une seule journée, en quatre prises, la dernière seulement ayant pu être menée à bien. Il a fallu en effet fermer l'Hermitage pour tourner ce long-métrage et la production n'avait qu'une journée ! Le nombre de techniciens a dû être impressionnant et l'on évoque une équipe de plus de 4'000 personnes en comptant les figurants.

Ce film-prouesse est une œuvre intelligente et remarquable que je conseille fortement aux cinéphiles, aguerris ou non.

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