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vendredi 24 juillet 2015

Le ruban blanc (Michael Haneke, 2009)





D'Haneke, j'ai adoré Amour et détesté Funny Games, je ne savais donc pas à quoi m'attendre. Et j'ai été agréablement surpris. La photographie splendide est couplée à un véritable travail sur les personnages avec des acteurs qui tiennent leurs rôles, y compris les enfants. Si parfois, j'ai trouvé les personnages difficiles à différencier, notamment les enfants, j'ai toujours aimé leur traitement sans complaisance. Haneke a su montrer, une nouvelle fois, à la manière d'un von Trier, une communauté en apparence tranquille mais qui est pleine de vices (oui, je pense à Dogville). Si l'on n'atteint pas la quasi-perfection d'un Dogville ou la puissance émotionnelle d'un Amour, on reste tout de même dans le haut du panier.
Ce film a le double avantage d'être intelligent et divertissant, chose rare dans la production actuelle où en général le divertissement est un peu gommé par la contemplation parfois même jusqu'à l'indigeste chez des réalisateurs plus médiocres. On cherche le coupable, on a des pistes, des preuves, puis Haneke nous met le doute, il joue avec nos nerfs, de manière plus subtile et bien moins insultante que dans Funny Games (avec la télécommande, si, si, souvenez-vous comme Haneke nous a craché dessus avec cette scène).
Une Palme d'Or à Cannes amplement méritée pour ce film qui nous tient du haut de ses 2h15. J'ai simplement regretté la fin, un peu abrupte et sans intérêt, quoique certainement plus réaliste ainsi. Dans l'ensemble, c'est donc un très bon film que je recommande.

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