Quatrième
de couverture:
Les campagnes du Hainaut français sont déjà dominées à la fin du Moyen Âge par
les « censiers ». Ces moyens et grands exploitants en fermage sont à la tête
d'exploitations appelées « censes ». Pourvoyeuses d'emplois et propriétés bien
souvent des seigneurs, elles se distinguent par de vastes bâtiments et une cour
fréquemment fermée par un porche. Les censiers produisent surtout des céréales,
des ovins et des bovins, en plus ou moins grandes quantités selon les terroirs.
La préservation des marges bénéficiaires et l'augmentation si possible des
profits sont au cœur de leurs préoccupations. Pour y parvenir, ils font preuve
d'inventivité et de souplesse, surtout lorsqu'une conjoncture particulière se
présente.
Mon avis: C'est un livre sur un
sujet pointu, très pointu. Il y a peu de chance que le grand public soit
intéressé par cet ouvrage, à moins de faire des recherches personnelles sur le
Nord sous l'Ancien Régime… ou d'avoir, comme c'est mon cas, des ancêtres
censiers.
Ceci dit, le simple curieux en histoire, celui
qui aime l'histoire, peut lire cet ouvrage. Fulgence Delleaux, maître de
conférence en histoire moderne à l'université de Namur, écrit aisément, avec un
style alerte, qui vous fait lire cette étude d'une traite. Sans être un ouvrage
de vulgarisation — ce qu'il ne pourrait être puisqu'il est, à ma connaissance,
le seul livre sur les censiers — il est lisible par tous et intéressant.
L'étude est poussée, on voit un travail de recherches colossal notamment par le
manque d'ouvrages sur le thème; on a encore besoin de ces historiens qui vont
dans les dépôts d'archives et nous en sortent de telles études.
En somme, il s'agit d'un ouvrage éclairant,
accessible au large public sans rien sacrifier à la rigueur scientifique. Un
livre que tout descendant de censiers doit posséder et que je conseille à tout
amateur d'histoire.
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