Derniers articles

Dernières chroniques

dimanche 26 juillet 2015

Lola (Jacques Demy, 1961)




Ce drame de Jacques Demy est bien à la hauteur du reste de sa filmographie. L'histoire de ce jeune homme, Roland, qui croise son amie d'enfance, Lola dont il est amoureux est sublime. Comme dans les Parapluies de Cherbourg, Demy nous offre une situation inextricable, triste et magnifique. On espère, on doute, on est pris dans le tourbillon des sentiments offerts par Demy.
La photographie est sublime et si le jeu d'acteur peut parfois sonner faux c'est que les dialogues sont très travaillés.
Le thème du premier amour est fort dans ce film, que ce soit pour Lola qui attend depuis sept ans le retour de Michel ou la jeune Cécile, qui tombe sous le charme d'un marin. Ces deux Cécile (le véritable prénom de Lola est Cécile) ne font qu'une : elles sont l'incarnation du premier amour ; et, dans un jeu identique tombent amoureuses d'un grand blond plus âgé habillé en marin lorsqu'elles ont quatorze ans.
Lola est l'histoire de l'amour, le véritable, celui qui fait espérer, qui déçoit, qui fait se gâcher une vie s'il le faut. Dans ce film les femmes sont seules, ont un enfant à charge, sont libres et amoureuses, même la mère de Cécile, une bourgeoise, qui espère après Roland. Un énième amour déçu de cette femme forte, comme les autres.
On voit se croiser les personnages tout au long de l'histoire avec l'habileté que seul un grand réalisateur comme Jacques Demy possède.

Un œuvre puissante et créatrice d'émotions. A voir.

samedi 25 juillet 2015

L'arche russe (Aleksandr Sokurov, 2002)




Voici un film remarquable techniquement. Une véritable prouesse que cette Arche russe en un seul plan-séquence d'1h30, et quel plan ! Non seulement il faut une prise unique mais en plus, il faut un talent que le réalisateur russe Aleksandr Sokurov possède sans aucun doute. La photographie magnifique atteint son apothéose lors de la scène finale du bal, envoûtante.
Ce film conte en fait l'histoire de la Russie avec deux personnages principaux : un que l'on ne voit jamais qui est en quelque sorte nos yeux et un homme mystérieux, un européen qui se trouve là on ne sait comment ni pourquoi et qui, alors qu'il ne maîtrisait jamais le russe, le parle couramment. Ces deux fantômes vont et viennent entre les pièces de l'Hermitage à Saint-Pétersbourg et l'on y découvre surtout la Russie pré-1917, magnifiée par des costumes et une musique époustouflante.
Personnellement, j'ai eu des décrochages car les dialogues sont inégaux et la lenteur du film n'est pas parfaitement maîtrisée à mon avis et est donc moins hypnotique qu'un Tarkovski. Ce qui explique cette note que j'attribue et qui est un peu basse mais qui s'explique aussi par le fait que je n'ai pas eu de coup de cœur.
Ce film a été tourné en une seule journée, en quatre prises, la dernière seulement ayant pu être menée à bien. Il a fallu en effet fermer l'Hermitage pour tourner ce long-métrage et la production n'avait qu'une journée ! Le nombre de techniciens a dû être impressionnant et l'on évoque une équipe de plus de 4'000 personnes en comptant les figurants.

Ce film-prouesse est une œuvre intelligente et remarquable que je conseille fortement aux cinéphiles, aguerris ou non.

vendredi 24 juillet 2015

Les comics de Thomas #2



Une petite semaine en quantité mais quelques surprises cependant. Du 100% DC comics pour ces brefs avis sans spoilers. 

 
Batman #41 (Snyder / Capullo / Miki / Plascencia)
Un épisode qui se laisse lire, avec un nouveau Batman. On est cependant loin de la qualité des premiers arcs de Snyder et j'en suis ressorti un peu déçu. Une prestation minimale du scénariste et du dessinateur.


Wonder Woman #41 (M. Finch / D. Finch / Glapion / Anderson)
Que ce numéro est laborieux ! Il se lit d'un œil distrait et s'oublie aussi rapidement. Les dialogues sont ennuyeux et l'histoire n'a pas grand intérêt.

Superman / Wonder Woman #18 (Tomasi / Mahnke / Mendoza / Quintana)
Enfin une histoire qui sort un peu du lot cette semaine. Superman et Wonder Woman reçoivent un appel de Lana qui est en danger et une fois sur place, à Smallville, une surprise les attend. Un épisode bien mené avec un cliffhanger intéressant qui donne envie de lire la suite.

 
Starfire #1 (Conner / Palmiotti / Lupacchino / McCarthy / Hi-Fi)
Le duo Conner/Palmiotti s'attaque à un nouveau titre pour notre plus grand plaisir. Si l'histoire n'est pas sans défauts, on s'amuse bien, on sourit voire on rit face à cette Starfire qui tente de s'intégrer dans la société américaine. Un bon début qui nous pousse à acheter le numéro suivant.

Sinestro #12 (Bunn / Walker / Hennessy / Wright)
Je m'attendais au pire après le très décevant numéro de Green Lantern et mon manque d'intérêt pour cet univers lointain et pour le personnage de Sinestro. La surprise n'en fut que plus agréable, entre dialogues bien ficelés, action et surprises, cet épisode est riche et j'irai presque jusqu'à dire complexe. Il nous offre la possibilité de plusieurs issues et donne envie de découvrir la suite. C'est donc une réussite.