Pitch
Perfect,
c'est un peu le genre de film que j'appréhende de voir. Je me demande toujours
si je ne vais pas perdre deux heures de ma vie devant ça.
Cette histoire de jeunes filles pas très
jolies, totalement barjes, qui décident de participer à une compétition sur
fond d'histoire d'amour à l'eau-de-rose, c'est usé jusqu'à la moelle. La
thématique des loosers qui veulent devenir winners, c'est du déjà vu (en chant,
on a eu le très bon Sister Act, en
sport on a eu des films pour enfants comme Les
petits champions ou Les petits
géants, etc.). La construction de l'histoire d'amour dans Pitch Perfect est d'une banalité
affligeante, suivant un schéma éculé. Ce film est aussi faussement grossier, on
dit des gros mots, on parle de sexe, on se met tout nu, on vomit, mais avec
toujours ce puritanisme du film américain grand public. On parle parce qu'on
n'ose pas montrer.
Cependant, il faut le dire, le film est
tellement grossier, vulgaire, qu'il en devient par moments jouissifs et je me
suis même surpris à pouffer de rire. C'est-à-dire que malgré tout, ce film
reste un divertissement efficace qui touchera sans doute sa cible.
Reconnaissons lui au moins cela qu'il atteint globalement son objectif, sauf…
Sauf que les mises en scènes de chant sont ratées, la musique est une soupe
infâme, et les prestations sont déjà ringardes. On se console devant des
prestations à peu près potables de chanteuses qui ne cassent pas trois pattes à
un canard et qui font ensemble, pourtant, bassecour. Les garçons ne sont pas en
reste, quatre imberbes qui se courent derrière sans aucune personnalité.
Alors comment justifier ces deux étoiles et
demi ? Parce que dans le film de divertissement, Pitch Perfect atteint globalement — je radote — son objectif. Si
même dans sa catégorie il est bourré de défauts, il reste tout de même
au-dessus de certains blockbusters infâmants ou de comédies affligeantes.
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