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mardi 15 avril 2014

La curée, par Émile Zola

 

Résumé: En plein Paris en cours de reconstruction, Aristide Rougon dit Saccard, spécule quand son épouse est tentée de le tromper avec son fils, issu d'un premier lit.

Mon avis: Quelle histoire! Zola est un conteur qui fait penser, dans son œuvre, à ces auteurs (du moins, les quelques grands auteurs) de feuilletons qui paraissaient dans les gazettes. D'ailleurs, Émile Zola avait publié ainsi Les mystères de Marseille, œuvre sinon grandiose, du moins agréable, notamment pour les provençaux. Là, dans la Curée, Zola nous transporte dans la bourgeoisie parisienne qu'il caricature à outrance et cela nous fait rire: on rit face aux horreurs commises parce que, si l'on s'en offusquait trop, on en ferait un malaise. De magouilles financières en inceste, de coucheries en sournoiseries, Zola est sans pitié. Son génie réside aussi dans ce souffle de caricatures, d'exagérations jouissives, dans ces descriptions grandiloquentes mêlées à d'autres d'une sobriété magnifique. J'ai même pris note d'une phrase, une courte citation dans cet ouvrage, chose que je ne fais que rarement car ça coupe un peu notre lecture. Durant le gala organisé par Saccard, le buffet est mis et les invités peuvent se servir: « Le préfet guettait un gigot. Il allongea la main, au bon moment, dans une éclaircie d'épaules, et l'emporta tranquillement, après s'être bourré les poches de petits pains. » D'ailleurs, toute la scène est grandiose.
En bref, j'ai beaucoup aimé.

 

Challenge classique 3
 

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