Avant ce roman, je n'avais jamais ouvert
un livre de Bernanos. Mais, il y a quelques années, j'ai vu le film
adapté de ce livre par Robert Bresson. Quel émerveillement ! Tant
d'émotions dans ce film, dans cette histoire, que lors d'une
escapade parisienne, je me suis procuré une modeste édition de
poche de ce roman, un peu par hasard.
Autant dire tout de suite que j'ai
dévoré ce livre. Il conte l'histoire d'un jeune curé du Nord qui
se décide à tenir un journal de sa vie. Cependant, il est
incompris. Il mange peu, souffre beaucoup, et est d'une candeur
enfantine. Ainsi est-il haï par quelques personnes qui ne le
comprennent pas. Ce curé, qui au fond est presque un saint, nous
raconte son histoire dans un journal destiné avant tout à lui-même.
Il y livre ses doutes, ses angoisses, ses pérégrinations, ses
souffrances comme ses quelques joies.
Le style est éblouissant mais c'est
surtout la profondeur de ces écrits qui frappe le lecteur. Bernanos
semble avoir une profonde connaissance théologique, mais surtout un
profond amour pour la simplicité et les simples. C'est dans ce monde
épuré qu'apparaît ce personnage d'une simplicité, d'une honnêteté
qui ne peuvent le guider qu'à une forme de martyre. Tel est le
destin de ce curé de campagne.
Un roman qui m'a marqué, qui m'a ému,
qui m'a fait sourire parfois, mais qui, surtout, m'a bouleversé.
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