Quatrième
de couverture:
Le Guépard est avant tout l'histoire
d'un homme, Don Fabrizio, l'imposant prince de Salina aux yeux clairs et à la
toison couleur de miel, qui trouve refuge dans son observatoire pour s'élever
au-dessus des querelles et converser avec les étoiles.
Nous sommes en 1860, Garibaldi vient de
débarquer à Palerme, le vent révolutionnaire du Risorgimento agite la Sicile.
Don Fabrizio voit se défaire la rigueur de l'ordre ancien et assiste impassible
à la ruine de sa classe. Lucide et désenchanté, il s'incline devant la force
nouvelle qu'incarne son cher neveu, l'impétueux Tancredi, et c'est avec
courtoisie, non sans humour, qu'il demande pour lui la main de la belle
Angelica Sedàra, fille de don Calogero dont le grand-père ne savait ni lire ni
écrire.
Mon avis: Luchino Visconti a
tiré un bon film de ce livre et il me tardait de découvrir ce dernier. Je n'ai
pas été déçu même si l'ouvrage ne m'a pas fait rêver. On suit la vie de don
Fabrizio, prince de Salina, dans sa vie en pleine réunification de l'Italie,
dans la deuxième partie du XIXe siècle. Cet homme est conscient d'être un fin de race, que la noblesse laisse
place à la bourgeoisie, à une autre classe qui a des valeurs différentes, que
la déchéance de l'un entraîne, ou est dû à, l'apogée de l'autre. C'est ainsi
que don Fabrizio organise le mariage de son neveu, prince sans le sou, avec une
jeune fille, sans nom mais riche. On vit aux côtés de ces familles les derniers
instants de la noblesse italienne à l'ancienne et ce point est d'autant plus
important à la fin du livre, dans les deux dernières parties qui représentent
la déchéance la plus totale de cette famille.
La lecture est globalement agréable, des
descriptions intéressantes, des finesses agréables, des personnages étudiés, le
livre est une bonne surprise. Les éditions Seuil jouent sur la nouvelle
traduction; je ne sais pas si l'ancienne était mauvaise au point que Seuil
insistât tant sur celle-ci. Cependant, on trouve quelques bonus, des passages
rajoutés, une postface, etc.
En bref, je dirais que c'est un livre qui vaut
le coup d'être lu, mais vous pouvez attendre une réédition en poche, ce ne sera
pas plus mal.
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