Sécheresse
dont le
titre original est Vidas
Secas
produit
en
1963
au Brésil
d'une
durée de
103 minutes
& réalisé
par Nelson
Pereira dos Santos
avec Átila Iório, Maria
Ribeiro, Orlando Macedo, Joffre Soares, Gilvan Lima & Genivaldo Lima
Synopsis:
Années
1940. Une famille de paysans pauvres du Nordeste fuit la sécheresse et la
famine. Après une éprouvante marche dans le Sertao, elle parvient jusqu'à la
maison délabrée de Tomas, un ami parti tenter sa chance en d'autres contrées.
Fabiano, le chef de famille, est embauché comme vacher auprès d'un fazendeiro ayant
employé Tomas. La vie n'est guère facile et Fabiano a contracté une dette
auprès de son patron. Un dimanche, avant une fête folklorique, Fabiano est
provoqué aux cartes par un agent de police. Bien qu'ayant gagné régulièrement,
il est frappé et traîné en prison. Libéré, il se remet au travail. Mais, la
sécheresse sévit à nouveau. Le couple de paysans et leurs enfants repartent sur
les chemins, cherchant désespérément des terres fertiles...
Mon avis:
Un
film « coup de poing » pour reprendre cette expression souvent utilisée et
devenue par là un peu sans sens. Mais là, c'est vrai; c'est un film qui vous
remue l'estomac du début à la fin, vous fait monter les larmes aux yeux, vous
brise le cœur. Le cinéma brésilien est mal connu, donc pour donner une idée de
ce film, dans son style, il me fait penser aux films du néo-réalisme italien
ou, plus proche géographiquement, à la période mexicaine de Bunuel.
L'histoire de cette famille vivant dans la
misère est dépeinte avec une simplicité rare au cinéma, presque sans aucun
dialogue, sans aucun jeu des acteurs (l'acteur principal, comme son personnage,
est transparent, résigné). C'est l'ambiance qui vous pèse, car c'est elle qui
vous contagie, qui charrie ces émotions difficiles, presque insupportables.
L'un des enfants demande à sa mère ce qu'est l'enfer, elle lui dit que c'est
une fournaise où vont les damnés; l'enfant n'a pas besoin de pécher et mourir pour
voir l'enfer, et il le sait: il y vit. Il vit dans cette immensité désertique
où les animaux sont maigres, où il n'y a rien à manger, où la présence de
l'État se résume à une police véreuse et à un fonctionnaire voulant lui prendre
des taxes; en somme, cette famille vit dans la misère, la pure et horrible
misère sous un soleil de plomb.
Un grand film, qui devrait en bouleverser plus
d'un.
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